Masseur Kinésithérapeute
Activité
Le masseur-kinésithérapeute se consacre à
la rééducation des personnes souffrant de traumatismes divers
(accidents de la route, du sport, du travail), de maux de dos (lombalgie,
scoliose…), de paralysies, de troubles neurologiques, de difficultés
respiratoires ou circulatoires… Il intervient auprès de nourrissons
et d'enfants, mais également d'adultes et de personnes âgées.
Après consultation des documents concernant le patient
(dossier médical, ordonnance, radiographies…) et examen clinique,
il décide des méthodes et moyens à appliquer pour la
rééducation. Il définit lui-même le nombre de séances
jugées nécessaires.
Il fait effectuer des mouvements dont il surveille l'exécution,
en corrigeant les mauvaises attitudes. Ces mouvements peuvent être exécutés
à l'aide d'appareils ou d'objets (ballon, haltères, poulies…).
La rééducation s'effectue éventuellement en piscine ou
sous une source de chaleur. Il peut pratiquer des massages pour soulager la
douleur.
Dans un but de prévention thérapeutique, il
donne aux personnes des conseils d'hygiène et de maintien.
Il collabore avec les médecins et, dans le cadre hospitalier,
avec l'équipe soignante, en particulier avec l'ergothérapeute.
Le masseur-kinésithérapeute peut également
intervenir, sans prescription médicale, dans un but non thérapeutique:
domaines du sport, de l'hygiène et de l'esthétique.
Conditions de travail
L'exercice en cabinet libéral rassemble l'essentiel
de la profession (près de 80 % des professionnels) et se pratique en
cabinet individuel ou de groupe. Si les patients sont reçus au cabinet
dans la plupart des cas, le masseur-kinésithérapeute peut aussi
se déplacer au domicile des patients immobilisés. L'exercice à
titre libéral nécessite un local à usage professionnel
ainsi que du matériel ; ce qui suppose donc un investissement financier
au départ.
A titre salarié, il exerce son activité dans
les établissements hospitaliers publics ou privés, les dispensaires,
les établissements thermaux, les établissements de rééducation
fonctionnelle.
Enfin, il peut exercer en partie à titre salarié
et en partie à titre libéral.
Qualités requises
Une bonne résistance physique est nécessaire,
car la manipulation des grands malades, associée aux activités
de massage, exige des efforts soutenus. En outre, le masseur-kinésithérapeute
travaille en général en station debout prolongée. Des qualités
relationnelles sont également indispensables pour ce professionnel qui
doit savoir être à l'écoute de son patient, lui donner confiance
et l'encourager tout au long du traitement.
De plus, l'exercice libéral demande une certaine disponibilité:
le cabinet reste ouvert tard dans la soirée pour recevoir les clients
après leurs heures de travail.
La profession est accessible aux personnes non-voyantes ou
amblyopes. Il existe en France quatre instituts de formation spécialisés,
à Paris, Villejuif, Limoges et Villeurbanne.
La formation
L'exercice de la profession est subordonné à
l'obtention du diplôme d'Etat de masseur-kinésithérapeute.
Le diplôme d'Etat se prépare en 3 ou 4 ans selon les instituts.
D'où deux modalités d'accès à la formation.
Formation en 3 ans. Le recrutement se fait directement après le baccalauréat.
Les candidats doivent avoir 17 ans au moins au 31 décembre de l'année
du concours d'entrée et être titulaires du baccalauréat,
scientifique de préférence, ou d'un titre admis en équivalence.
Peuvent s'inscrire les élèves de terminale (l'admission définitive
est subordonnée à l'obtention du baccalauréat), ainsi que
les candidats ayant une expérience professionnelle de cinq ans.
Le concours comprend trois épreuves écrites : biologie, physique
et chimie. Le programme est celui des classes de première et de terminale
scientifiques.
Formation en 4 ans. C'est le cas dans treize écoles en France. Le recrutement
en centre de formation de masseur-kinésithérapeute se fait après
une première année de médecine (PCEM1). Les modalités
de sélection pour passer de la première année de médecine
à la première année en centre de formation sont variables
selon les instituts.
Un projet de généralisation à l'ensemble des instituts,
de ce principe d'une formation en 4 ans, est actuellement en cours de discussion.
Les frais de scolarité sont variables selon les établissements.
Ils peuvent être élevés dans les établissements privés
(de 3 000 à 7 000 euros par an environ).
Un nombre maximum d'étudiants admis en 1re année est fixé
chaque année (1 356 admis en 2002 pour l'ensemble des écoles).
20 places sont réservées à des athlètes de haut
niveau envisageant cette profession.
Contenu des études
La formation est très orientée sur la pratique. Les stages occupent
44 % du temps de formation. Les cours théoriques portent sur l'anatomie,
la physiologie, la biomécanique de l'appareil locomoteur, la pathologie.
La technologie des appareils utilisés et bien sûr, les différentes
techniques de masso-kinésithérapie font l'objet d'un enseignement
approfondi (rééducation en traumatologie et orthopédie,
en neurologie, en rhumatologie…).
Les masseurs-kinésithérapeutes ont la possibilité de compléter
leur formation par des diplômes universitaires ou par des stages dans
le cadre de la formation continue : kinésithérapie du sport, kinésithérapie
respiratoire et cardiologique, rééducation en urogynécologie,
ostéopathe.